Ce que les résultats d’une analyse de sang sont censés révéler

Glycémie, taux de protéine C-réactive, et globules rouges…

Pour vous aider à mieux comprendre votre état de santé global, voici une répartition des analyses les plus souvent prescrites par les médecins généralistes. Avant toute chose, une question s’impose.

Qu’est-ce qui est considéré comme typique en termes de santé globale d’une personne ? Si vous avez déjà vu un résultat de prise de sang, vous verrez qu’il y a des « valeurs de référence » à côté du résultat, avec une borne supérieure et une borne inférieure. Les données des populations saines sont utilisées par les biologistes pour échantillonner ces valeurs de référence.

Or, comme dans toute analyse statistique, 5% de l’échantillon est hors norme. C’est pourquoi le fait de se trouver quelque peu en dehors des « valeurs de référence » n’implique pas toujours la présence d’une maladie. Par conséquent, il est inutile de s’inquiéter d’une analyse de sang « anormale » sans en parler d’abord au médecin qui l’a prescrite.

C’est la glycémie à jeun

Le diabète ne peut être diagnostiqué que par ce test, qui constitue la référence en la matière. Il mesure le taux de sucre dans le sang. On parle de « pré-diabète » et de « diabète » pour des taux de glycémie compris entre 1,10 et 1,25 g/l (grammes par litre).

On surveille également le taux de glycation de l’hémoglobine des diabétiques (ou HbA1c). Le bilan glycémique peut être estimé à rebours sur une période d’environ trois mois. Entre 4 et 6 % des adultes qui ne sont pas diabétiques en sont atteints.

L’examen d’une anomalie lipidique ou d’un quotient lipidique

L’excès de lipides (graisses) dans l’organisme est étudié car il augmente le risque de maladies cardiovasculaires. Deux mesures sont incluses dans ce rapport : les taux de triglycérides et de cholestérol. Les triglycérides provenant des aliments sont stockés dans des cellules adipeuses appelées « adipocytes » comme source d’énergie pour l’organisme.

Un taux normal de triglycérides est inférieur à 2 g/l. Les aliments riches en sucre ou en alcool, mais aussi un diabétique déséquilibré, la grossesse, l’hypothyroïdie ou encore l’obésité, sont souvent associés à des états hypertriglycéridémies.

Le cholestérol, qui est principalement produit par les graisses animales, est également apporté par l’alimentation. Les taux de cholestérol total, de LDL (ou « mauvais » cholestérol) et de HDL (ou « bon » cholestérol) sont tous mesurés. Un taux élevé de cholestérol à lipoprotéines de basse densité (LDL) augmente le risque cardiovasculaire.

Le taux de LDL doit également être faible car plusieurs facteurs de risque (âge, hypertension artérielle, diabète et tabagisme) sont à prendre en compte. Il est généralement inférieur à 1,6 g/l pour une personne de moins de 50 ans sans aucun facteur de risque.

Le cholestérol HDL capte le LDL pour en faciliter l’excrétion. Il se situe généralement entre 0,4 et 0,5 g/l pour les hommes et entre 0,5 et 0,6 g/l pour les femmes. Il est d’autant meilleur que le taux de cholestérol HDL est élevé.

Les taux inférieurs à 0,4 g/l sont considérés comme des facteurs de risque de maladies cardiovasculaires, tandis que ceux supérieurs à 0,6 sont considérés comme des facteurs de protection. Le taux de cholestérol total est souvent inférieur à 2 g/l.

Bilan hépatiques

En outre, il permet de détecter d’éventuelles maladies du cerveau. Plusieurs ingrédients sont souvent utilisés dans un seul dosage. A commencer par le GT gamma. Des enzymes provenant de nombreux organes (viande, pancréas, reins) composent ce complexe.

De nombreuses maladies du foie, comme l’hépatite virale, l’obstruction biliaire et l’alcoolisme, sont associées à une augmentation du taux de gamma GT dans le sang. Cependant, il peut également être élevé à la suite de la prise de certains médicaments, d’un surpoids ou d’une pancréatite aiguë… La valeur de référence du gamma GT est inférieure à 45 UI/l (unités internationales par litre) pour les hommes et inférieure à 35 UI/l pour les femmes. Cependant, pour un petit pourcentage de la population, elle est jusqu’à trois fois supérieure, sans explication apparente.

Les transaminases suivent. L’activité métabolique interne des cellules est assurée par des enzymes de ce type. La cirrhose, les maladies du foie dues à l’alcool et les hépatites virales ou infectieuses sont parmi les causes sous-jacentes les plus courantes d’un taux élevé de transaminases dans le sang.

Cependant, un certain nombre d’autres maladies, comme l’obésité, les myopathies, les infarctus du myocarde et certains médicaments, peuvent entraîner des taux élevés de transaminases. Il existe deux formes de transaminases : L’Alat, qui se trouve principalement dans le foie, et l’Asat, qui se trouve principalement dans le cœur. On estime que leur taux d’IU/l varie de 5 à 50. L’augmentation est souvent désignée comme un multiple de la valeur standard : 5N, 10N, etc. Dans le contexte des normes, (N pour norme : 5N correspond à 5 fois la norme…)

Bilan  inflammatoire

La détection d’une éventuelle infection ou inflammation peut nécessiter deux tests distincts. D’autre part, la vitesse de sédimentation. La quantité de sang coagulé dans un tube au bout d’une ou deux heures est une bonne approximation.

Cette valeur peut être utilisée pour diagnostiquer une affection ou une inflammation chronique, quelle qu’en soit la cause (infection, malignité, maladie auto-immune…). Avant 65 ans, on estime que la vitesse de sédimentation doit être inférieure à 15 pour les hommes et 20 pour les femmes, et qu’au-delà de cet âge, on estime que les valeurs doivent être inférieures à 20 pour les hommes et 25 pour les femmes.

Le taux de protéine C-réactive (CRP), quant à lui. Le processus de fabrication de la CRP se fait par l’utilisation de graisses animales. En cas d’infection ou d’inflammation, sa concentration sanguine augmente rapidement.

En cas d’amélioration, elle diminue plus rapidement que la vitesse de sédimentation. Le taux de CRP est généralement inférieur à 6 milligrammes par litre. En l’absence d’inflammation, l’obésité, l’alcoolisme et le tabagisme provoquent une augmentation du taux de CRP.